Exploration spéléo à la grotte Marie-Jeanne

 (Sourcewww .grottesdhaiti.org/une-exploration-a-la-grotte-marie-jeanne-haiti.html)

 

15 octobre 2009 – Par Olivier Testa
Dans le lac Saurel à sec

Pour cette fin d’expédition, changement d’équipe et de lieu : direction Port-à-Piment, dans le Sud, pour continuer les explorations de la Grotte Marie-Jeanne (www.grottemariejeanne.com) avec une équipe américaine dont c’est le troisième séjour en Haïti.

La Grotte Marie-Jeanne développait plus de 2km de galeries lorsque nous sommes arrivés, et présente de nombreux points d’intérêts : vestiges Taino, faune souterraine abondante et pour partie endémique, creusement original, concrétionnement…

Après 4 jours d’exploration, nous avons poussé le développement de la cavité à plus de 4 kilomètres topographiés, confirmant son statut de plus grande grotte d’Haïti connue à ce jour.

Nous sommes dimanche. Après un copieux petit-déjeuner (la soupe de potiron dominicale traditionnelle ici), nous prenons congé de Brian, notre hôte, commanditaire de cette expédition américaine à Marie-Jeanne, et commençons la courte marche d’approche. Je ne connais pas encore. La veille, pour le premier jour de l’expédition, Jim, Mike et moi avions poursuivi l’exploration d’une grotte proche, qui, après quelques passages étroits, retomba dans une des galeries des niveaux inférieurs de Marie-Jeanne et permit d’ajouter 400m de développement au réseau.
La grotte surplombe la ville de Port-à-Piment et nous avons une jolie vue sur la grande baie : à l’Est, la plage de sable, à l’Ouest, un petit massif montagneux situé entre la mer et le lit de la rivière.
Grotte Marie-Jeanne, Haiti

La grotte s’ouvre par un important effondrement, qui laisse un trou d’une cinquantaine de mètres de large, rempli d’un chaos de rochers et d’une végétation luxuriante. Nous nous frayons un passage entre les blocs, à la lumière du jour, pour atteindre un bord de ce gouffre, et continuer de descendre dans l’obscurité totale. Les parois sont blanches, très arrondies, remplies de cupules d’érosion. Nous arrivons à ce que les Port-à-Pimentais appellent l’Abysse : un large puit d’environ 30m de profondeur impossible à descendre sans corde. Je cherche un moyen d’amarrer la corde, mais rien de bien solide. Je commence à planter un spit en paroi, mais la roche est molle, et cet ancrage s’enfonce comme dans du beurre.
Il ne reste plus que la technique américaine pour descendre : accrocher la corde où l’on peut, et mettre des protections sur la corde à chaque fois que la corde rencontre une arête qui pourrait l’endommager.
Je suis en sueur. La température dans la grotte est élevée (25°C ?).
J’installe la corde, je descends, lorsque un bruit sifflant traverse le puits de haut en bas. “Quelqu’un à laissé tomber quelque chose ?” demandé-je.
Un autre sifflement.
Puis un autre.
Ce sont des chauves-souris qui se laissent tomber en piqué du haut d’un puits de 30m, et dont la vitesse fait flapoter (ne cherchez pas dans le dictionnaire) le bout de leurs ailes. Vitesse estimée à plus de 80km/h !

 

En bas, c’est grand ! C’est blanc ! C’est beau ! Nous sommes dans le Tarentula Hall, qui porte bien son nom car nous remarquons immédiatement deux mygales au sol.Phormictopus cancerides, la mygale géante d'Haïti

Nous sommes 5, nous nous séparons donc en deux équipes. Un peu comme dans les films d’horreur, où au lieu de rester groupée, la bande de jeunes se sépare pour mieux se faire croquer un par un par le monstre.
Notre objectif : La Bat Room, une salle qui n’avait pas été vue l’année passée, mais dont le bruit qui en sort laisse présumer qu’elle héberge une belle colonie de chauves-souris.
La galerie est large (6mx4m) et le concrétionnement est important : grosses stalagmites, colonnes, en partie salies par les déjections des chauves-souris qui passent.

Je remarque aussi un phénomène nouveau pour moi, que Jim, habitué des karsts tropicaux, m’explique. Les stalactites sont profilées, mais différemment de ce que l’on peut trouver en France. Chez nous, le courant d’air qui existe dans certaines cavités pousse les gouttes d’eau qui coulent le long des concrétions et les stalactites sont donc plus ou moins profilées dans le sens du vent souterrain. Mais dans les stalactites que je vois à Marie-Jeanne, on peut clairement distinguer les anneaux de croissance de la stalactite partiellement érodés. Dans cette grotte, les concrétions ont poussé normalement (section circulaire), mais dans un second temps (suite à l’effondrement d’entrée) une érosion éolienne s’en mise en place et a profilé la stalactite.

Nous continuons le levé de la topographie en direction de la Bat Room. Le sol est constitué d’un épais guano, qui regorge de vie : rat-kangourou, mygales, vers, escargots, blattes, mouches et moucherons, mille-pattes, criquets, scolopendres…
L’accès à la Bat Room se fait par un passage pas très large (par rapport à la galerie précédente), et une fois passée l’entrée, la température s’élève d’au moins 5°. La salle est circulaire, 30m de diamètre, et des milliers de chauves-souris commencent à s’envoler et tourner en rond. Leur nombre augmente, et selon nos estimations, leur nombre est supérieur à 50.000. Le fond de la salle est constitué d’un cône de guano de 4m de haut, sur toute la surface de la salle. Les chauves-souris continuent de s’agiter alors que nous prenons les mesures. Malgré leur nombre, nous ne serons pas heurtés une seule fois par ces petits animaux adorables ; nous recevrons seulement quelques projections odorantes… Les moucherons s’agglutinent devant le faisceau de nos lampes, et il devient difficile de parler sans en avaler quelques uns !

Tarentula Hall, Grotte Marie-Jeanne, Haiti

Nous retournons au Tarentula Hall, prenant au passage le sac contenant le canot pneumatique. J’ai été désigné pour naviguer sur le Lac souterrain de Saurel. Ce lac stoppa les explorations en 2008, et par acquis de conscience, un canot pneumatique a été apporté pour vérifier qu’il n’y a pas de suite. Nous ne progressons pas très longtemps avant d’atteindre la berge du lac. Mais le lac a disparu. Nous croyions que ce lac était au niveau de la nappe phréatique, mais en fait, il devait s’agir d’un reste des inondations résultantes du passage du cyclone meurtrier Hanna.
Nous voici donc en train de topographier à pied sec cette partie inexplorée de la cavité. Le sol est noir d’un dépôt de guano, de terre et de boue profonde sédimentés au fond de l’ex-lac. Joël faillit bien d’ailleurs y laisser une chaussure, englué dans cette boue collante. Plusieurs salles pseudo circulaires voûtées s’enchaînent. Le plafond est blanc, très pur, et les voûtes sont superbes. Mais le plus étonnant est le concrétionnement. Etonnamment blanc, on rencontre un très grand nombre de stalactites qui se dirigent dans des directions improbables : il n’est pas rare de trouver côte à côte une stalactite qui part vers la droite, et une vers la gauche.

Nous explorons ainsi une huitaine de salles, toutes aussi jolies les unes que les autres, et je passe beaucoup de temps à la photo.

Stalactites présentant de petites excentiquesDans le lac Saurel à sec

Nous devons interrompre notre séance photo prématurément, car il se fait tard. Nous ressortons tranquillement, pour émerger à la surface sous un ciel étoilé incroyable. Pas de pollution lumineuse ici, et le ciel tropical est incroyable. La Voie Lactée partage le ciel en deux, et je ne reconnais que la constellation du scorpion, superbe, dans une position couchée jusqu’alors inconnue. Jupiter, dans le Capricorne, est étonnamment lumineuse en ce moment.

De retour à la maison de Brian, une table déjà dressée nous attend : poissons braisés, langoustes, salade verte, polenta, millet et haricots rouges, ainsi qu’un fameux vin blanc argentin servi par une charmante Haïtienne au visage mystérieux. Que demander de plus en cette fin de journée ?

The Port-à-Piment Millennium Village: Structure and Scope (Part 6)

(Source:http://www.haitiregeneration.org/mvp_scope)
Cross-cutting Initiatives

Activities in the water and sanitation sector will leverage ongoing projects sponsored by the Inter-American Development Bank in order to encourage shifts in behavior and improve sanitation facilities. Interventions will include training local water committees and establishing WASH (Water, Sanitation and Hygiene) programs in schools and in the community.

Business development interventions will seek to improve livelihoods primarily by increasing farmers’ access to value-added production and small entrepreneurs’ access to credit for business start up. Interventions in this sector will include a micro-credit program, business development training, the establishment of cooperatives in various trades, and subsidies for seed and crop storage facilities.

The program will also support land tenure dispute resolution processes within the community.

Nouvelles en bref

News from the Field

Child Health Week is a success in Port-à-Piment

Friday, December 2, 2011

 Child Health Week: one week of efforts so all children can live in health

The health and education sectors of the Port-à-Piment Millennium Village Project (MVP) recently organized a series of activities for Child Health Week. Though the event is usually celebrated at a national level by the Ministry of Health, this year only the communities of the Port-à-Piment watershed were able to coordinate and celebrate Child Health Week, thanks to a strong collaboration between the various partners of the MVP, including UNOPS, Catholic Relief Services, the Ministry of Public Health (MSPP), the Mayor of Port-à-Piment, the National Police of Haiti, community organizations, church representatives and managers of educational institutions.


Partners from the Port-à-Piment Millennium Village Project sport shirts of Child Health Week, Semenn Sante Timoun. Partners present included the MVP Health and Education team, CRS, and the Haitian Ministry of Health.

The health and education sector teams had multiple objectives in the initiatives planned for Child Health Week. As the week marked the official launch of the activities of the health and education teams of the MVP, one of the priorities was to inform the general population of Port-à-Piment about the MVP and the planned activities in health and education. The focus of the week was the promotion of children’s health: to strengthen the rates of vaccination and deworming of children under 5, to improve the rates of tetanus vaccination among women over 15 on at the level of school facilities, to strengthen the coverage of Vitamin A supplementation in children, and to support the promotion of primary health services for children.

Child Health Week activities took place primarily in two communes of the watershed: Port-à-Piment and Rendel. In these two communities, one along the coastal plain and the other at a higher inland elevation. The MVP team met with community organizations, staff of health facilities, and key community figures regarding the planning and implementation of Child Health Week.


Marching through the town of Port-à-Piment, school children and community members gathered to promote Child Health Week and participate in activities aimed at promoting positive healthy actions, from everyday prevention to good hygiene to the importance of vaccines.

On Sunday, November 28, a large parade for Child Health Week brought together delegations of students and teachers, directors of educational institutions and community organizations, and the staff of the  hospital in Port-à-Piment and the health center in Rendel. The Baptist church of Port-à-Piment contributed their podium and communication equipment to the event, who planned a presentation for the community at the end of the march route in the central plaza of Port-à-Piment.

The key messages of Child Health Week focused on ways to keep children healthy, from daily activities to preventative measures. Lessons included nutritional information, such as the benefits of breastfeeding and three vital nutrient groups (carbohydrates, protein and fats). Hygiene, including hand washing with soap and water, was a emphasized as a cruicial part of daily health for children and adults alike. Linked to hygiene were discussions on preventing avoidable diseases which arise from poor sanitation conditions, from diarrhea to cholera; the MVP team and partners also presented on how to prepare oral rehydration salts at home. The importance of immunizations for communicable diseases was also a key message for Child Health Week; during the week, the MVP teams provided immunizations in 13 schools in Port-à-Piment and 10 schools in Rendel. Teams also distributed Vitamin A and deworming drugs.


School children gather for Child Health Week.

Another campaign to promote child health similar to Child Health Week is planned for June 2012. With the strong connections to local communities, the network of community health workers, and the robust, collaborative partnership of the MVP, the Education and Health Sector teams will aim to reach more communities and extend child health promotion efforts to Paricot and Balai, other communal sections in the watershed.

The start of the MVP programs in health and education through its activities for Child Health Week was extremely well received and promises an excellent future of community collaboration.

More images of Child Health Week and the activities of the MVP team will be included in an upcoming Child Health Week gallery.

By: Lino Georges

Dr. Lino Georges is the Health Sector lead for the Port-à-Piment Millennium Village. He applauds the effort of the MVP team for making Child Health Week possible, particularly Fonie Pierre, Jean Rouchon, Nelie Jeantillon, and Jacqueline Fabius.

Konbit Pou Potapiman Inc. -First Fundraising Dinner Event

KPP’s first Fundraising event was by all standards a great success. It was a celebration of Port-a-Piment with nearly 140 people in attendance. Family, friends, and KPP members from Boston, Montreal, New York,Orlando and Haiti were present to show their solidarity.
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The collective energy of KPP Board members made this an enjoyable event. Frantz (Kiki) Wainwright and his musicians delighted the crowd with his performance. He proved once again, that he is a master in the entertaining business. The crowd responded enthusiastically.
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The food was delicious. DJ Dijon made the crowd come alive and joyous with his music.
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Konbit Pou Potapiman Inc thanks all of those who were in attendance. We appreciate all the support we have received from the portapimentais and friends who made this event a remarkable success.  Please click on the link below for a glimpse of the event:
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